Aprés les origines, les chaussettes ainsi que la couronne de noël, vient le tour de la bûche de noël. 

Le Tréfouet, ou Tréfeu est une grosse bûche de Hêtre, de Chêne ou d’arbre fruitier tel que le cerisier qu’il était coutume de faire brûler plusieurs jours à partir de la veillée de Noël. Selon la tradition, cette bûche devait être entretenue pour brûler pendant les trois jours de fête, d’où son nom : Trois feux du latin tres foci. 

 

 » Cette bûche était toujours la plus grosse qu’on pût trouver ; c’était la plus grosse partie du tronc de l’arbre, ou même la souche « 

 

Alors, toujours à deux, l’énorme bûche était portée jusque dans le foyer de la cheminée, là, elle serait allumée grâce aux tisons prélevés sur les restes du Tréfouet de l’année précédente. 

Partout, même dans les plus humbles demeures, le Tréfouet flambait donnant chaleur et lumière. Les familles veillaient autour des grands et larges foyers de cheminée d’autrefois. La porte restait grande ouverte aux pauvres gens qui venaient demander un gîte pour la nuit. On leur servait en abondance le vin, la bière ou le cidre, suivant les contrées, et une place leur était accordée à la table de famille. On attendait ainsi la Messe de minuit.

Dans presque toute les provinces Française, la tradition de la bûche de Noël était respectée.

Carnandet, bibliothécaire de la ville de Chaumont, nous partagea ses souvenirs de Champagne.

« C’est à la nuit tombante que commencent les réjouissances de la fête de Noël. Dès que la dernière lueur du jour s’est fondue dans l’ombre, tous les habitants du pays ont grand soin d’éteindre leurs foyers, puis ils vont en foule allumer des brandons à la lampe de l’église. Lorsque ces brandons ont été bénits par le clergé, ils les promènent par les champs : c’est ce qu’on appelle la fête des flambarts. Ces flambarts sont le seul feu qui brûle dans le village : ce feu bénit et régénéré jettera de jeunes étincelles sur l’âtre ranimé dans quelques instants, image symbolique de la renaissance spirituelle apportée au monde par le Christ. »

Puis on allume la bûche de Noël. Pendant la veillée, les paysans, sur l’esplanade et dans les cours, se livrent à mille passe-temps agréables et se divertissent au jeu des folles entreprises. Les uns feignent de vouloir prendre la lune avec les dents, les autres de rompre une anguille avec les genoux, les autres d’étouper les quatre-vents, d’autres, enfin, de faire taire les femmes qui coulent la buie (la lessive). Mais tous les jeux cessent à minuit, alors que les cloches tintent dans les airs obscurcis. De tous côtés, s’en viennent à l’église de longues files de paroissiens portant des brandons goudronnés, des torches de paix ardente qui répandent de larges clartés sur les campagnes éblouissantes et font scintiller le givre aux baissons des clôtures. »

La bûche de Noël aujourd’hui

Aujourd’hui la Bûche de Noël est le fameux gâteau tant apprécié le soir de Noël. A base de crème au beurre, de glace, de génoise ou d’autre biscuit, souvent parfumé au café, au chocolat ou au Grand Marnier, ce dessert prend traditionnellement la forme d’une bûche de bois, laquelle est décorée d’attributs des fêtes de Noël : Houx, hache, scie, lutin, père Noël en sucre ou en plastique.